L'Armorique

Il me restera une image marquante du parc naturel d'Armorique. Plus forte que les dizaines d'autres, je veux dire. Au milieu de nulle part, probablement à 5km du premier hameau, pendant que l'on montait une petite pente sacs sur le dos, un vélo apparaît au loin avec dessus un jeune père et sa fille d'environ 10 ans assise sur le guidon, en train de crier de toutes leurs forces en se laissant porter par la descente, avant de nous croiser en nous disant bonjour avec toute la jovialité du monde. Le genre de scènes de joie dont je me sens toujours coupable de vouloir les photographier alors qu'il suffirait d'en profiter pleinement. Mais l'envie de partager ces choses-là est toujours présente, je suppose, c'est bon signe. L'Armorique aura été un endroit particulier pendant le tour de France car c'est vraiment la seule partie du trajet où je ne savais pas du tout du tout à quoi m'attendre. Entre cette scène, un belge qui nous prend en stop dans sa BMW toute neuve d'un endroit totalement perdu jusque Bénodet (côte sud), un paysan et sa femme qui nous font rentrer chez eux pour manger des crêpes alors que le déluge arrive dehors, et qui insistent pour aller rendre visite à leur plus vieux bouc, se délectant de nos compliments mais sans vouloir entendre nos remerciements pour le casse-croûte, se perdre au bord de la rivière d'Argent de Huelgoat, être réveillés et terrorisés une nuit, dans la tente, quand au bord d'une route près de Huelgoat, un cerf a réé de toutes ses forces à quelques mètres de nous. Autant de souvenirs qui ne marqueront pas cet article du sceau de "fil touristique" évidemment mais qui partageront l'affection profonde que j'ai eue en peu de temps pour cette partie du centre de la Bretagne, coincée mais préservée entre Brest et les pôles touristiques du nord et du sud de la Bretagne, sur le littoral. Que ce soit pour sa nature intact et souvent sauvage, pour ses lieux envoûtants et les légendes qui les entourent, pour la gentillesse des gens là-bas, je dis merci et je vous incite vraiment, vraiment à découvrir ce parc au hasard des routes, sans itinéraire précis, la meilleure façon de se surprendre encore et encore!

It remains for me an outstanding image of Brittany park. Stronger than the dozens of others, I mean. In the middle of nowhere, probably the first hamlet 5km, while we climbed a small hill bags on the back, a bike appears in the distance with a top young father and his daughter about 10 years sitting on the handlebars shouting with all their might be letting themselves by descent before crossing us saying hello with all the joviality of the world. The kind of scenes of joy that I will always feel guilty for wanting to photograph them then it would suffice to enjoy. But the desire to share these things is still there, I guess, is a good sign. The Brittany has been a special place for the Tour de France because it is really the only part of the journey where I did not know at all what to expect from me. Between this scene, a Belgian who takes us a lift in his brand new BMW totally lost until Benodet (south coast), a farmer and his wife who make us go home to eat pancakes when the flood comes out place and who insist on going to visit their oldest goat, delighting our compliments but do not want to hear our thanks for the snacks, get lost along the Silver River Huelgoat be awakened and terrorized one night in the tent when the side of a road near Huelgoat a deer stablished all his strength a few meters from us. So many memories that will not mark the item with the seal of "tourist wire" but obviously share the deep affection I had for some time for this part of central Brittany, but preserved stuck between Brest and poles travel north and south of the Brittany coastline. Whether its untouched wilderness and often for its enchanting places and legends that surround them, for the kindness of the people there, I say thank you and I really encourage you to explore this park really random roads, no specific route, the best way to surprise again and again!